Bonjour, je me nomme Fahlen et ce qui suit est le récit de mon entrée dans le clan andromen FAI. Cela fait aujourd'hui deux mois que je fais partie des Forces Andromens de l'Intérieur et je me souviens du jour de ma candidature comme si c'était hier...
C'était le 156eme jour du cadran terrestre (soit, dans vos unités de mesure du temps, l'année), je venais d'apprendre la mort de Dave, le meilleur soldat du Clan, par quelques rumeurs et discussions dans la rue. Bien sûr, après avoir appris que le Clan cherchait un remplaçant, tout le monde s'est précipité afin de prendre sa place, mais sans que l'on sache pourquoi, ils sont tous sortis dépités.
2 jours plus tard, je décidais de me présenter au lieu de recrutement. lorsque je fus arrivé devant une sorte de temple, je vis un soldat qui montait la garde. Il portait un uniforme rougeâtre et était armé d'une arme que je n'avais jamais vu, malgré les combats que j'avais observé entre les poches de résistance et le Cyboïdes. Sans doute était-ce une arme Cyboïde car notre clan n'utilise que des armes envoyant des projectiles métalliques par combustion de poudre. Nos armes sont vieilles, peu puissantes par rapport aux armes cyboïdes et robustes. Le garde avança vers moi et m'ordonna de m'arreter. Je m'executais et il se mit à
me fouiller. Ses yeux scrutaient chacunes de mes expressions, comme pour détecter quelques intentions suspectes. Lorsqu'il eut finit sa fouille, n'ayant rien trouvé qui puisse menacer la vie des personnes que j'allais rencontrer, il me demanda de le suivre, ce que je fis. Il ouvrit la grande porte de la bâtisse et nous entrâmes à l'interieur. plus nous avancions,
plus j'avais l'impression que nous nous enfoncions dans le sol, plus nous avancions, plus l'obscurité se faisait épaisse. Il faisait terriblement froid mais nous continuâmes à avancer. Mon guide ne disait rien et pressa le pas. après un trajet obscur qui me parut interminable, je vis quelque lumière trembler dans une pièce qui était ma destination. Cette pièce était circulaire et aussi froide que le couloir que je veanit d'emprunter malgré les torches qui éclairaient la pièce. Le garde s'en alla, me laissant au centre de cette pièce inquiètante. Les minutes passèrent et se firent longues. Au bout d'un long moment, j'étais complètement tendu et sursauta lorsque j'entendis des pas approchants. Peu après, 3 personnes
firent leur entrée. Un Andromen qui arrivait sans doute à la fin de sa longue vie, et deux autres qui parurent plus jeunes dont une femme. Il me salua et me demanda de me présenter.
Le vieil Andromen me dit:
"Bonjour. Comme tant d'autres avant toi, tu es donc venu afin de devenir membre du clan.
N'est-ce pas? Présentes-toi."
"Je me nomme Fahlen. je vis dans le troisieme quartier à l'est des galeries. J'espère que je ne serais refusé au sein du Clan, comme le furent tant d'autres avant moi" dis-je en tremblant
Ma réponse avait arraché un sourire au 3 andromens.
Il reprit alors:
"Sens de l'humour, pratique dans une situation comme celle-ci. j'ai plusieurs questions à te poser. Après nous verrons ce que tu vas devenir."
"Posez vos questions, j'y répondrais."
Le vieil Andromen s'assit un siège en pierre sombre que je n'avais pas remarqué jusqu'alors et me demanda:
" As-tu de la famille encore vivante?"
Je répondis, toujours tremblant de froid, ce froid poignardant mes
entrailles:
"Non, ma famille fut tuée dans les bombardements sur Androville."
L'andromen reprit:
"As-tu peur de mourrir? tu risqueras ta vie dans le Clan et ta mort sera sans doute lente et douloureuse."
Mes mains se crispèrent mais l'andromen qui me faisait face n'y fit pas attention.
"Tout le monde a peur de mourrir. Plus rien ne m'attache à la vie à présent. Autant que ma
vie serve à quelque chose d'utile."
"Bonne réponse. Vient le moment de l'épreuve ultime qui te permettra d'entrer ou non dans le
Clan."
Les deux jeunes Andromens partirent et revinrent quelques minutes plus tard avec un coffret étrange. Il était fait de pierre et une gravure représentait des éclairs autour d'un bâton. Le vieil Andromen ouvrit le coffre avec précaution et en sortit un bâton de ce qui semblait
être de la pierre. Il prononça une incantation dans une langue qui m'était inconnue et leva le bâton au dessus de sa tête. Celui-ci se mit à briller d'une lueur bleuâtre et le chef me toucha avec. Lorsque le contact se fit, je sentis une terrible douleur.
C'était comme si chaque centimetre carré de ma peau était transpercée par des pointes de glace...
*Que la douleur s'arrête!*
Comme si mes os étaient broyés par une poigne mécanique implacable, une poigne cyboïde...
*Que la douleur s'arrête!*
Comme si mes yeux allaient sortir de leur orbite et allaient êtres écrasés par une pression insoutenable...
*que la douleur s'arrête!*
Comme si ma tête allait exploser...
*Que la douleur s'arrête!*
Un cri s'échappait de ma bouche. Mon cri? il me semblait impossible que ce soit moi qui crie ainsi.
Soudain, cette douleur disparut aussi subitement que lorsqu'elle apparut et me transperçat. A sa place, je sentis une nouvelle sensation, bien plus intense encore que le bohneur. Quelque chose que je n'avais jamais ressenti dans ma longue existence. Je fut pris d'une sorte de transe, quelque sorte d'ivresse qui me décollait du sol. Mon âme s'élevait et mon corps disparaissait à mesure que cette ivresse grandissait. J'étais comme transporté dans un nuage flou, tandis que mon corps semblait disparaître, je sentais monter en moi un bonheur inouï, la fierté faisait elle aussi son apparition. Je ne savais que penser, que faire, que croire, s'il y avait encore quelque chose que je ne pouvais croire...
Dans cet état de semi-inconscience, il me semblait avoir disparu de l'espace et du temps. Chaque seconde s'écoulant me paraissait durer une année... Alors, une voix se fit entendre:
"vous avez réussi Fahlen...vous avez réussi...et en récompense voici votre nouvelle vie..nouvelle vie..."
Soudainement encore, je retombais sèchement dans ce corps que je croyais mien. Lorsque je recouvrais mes esprits, j'ouvris les yeux...
Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir un nouveau corps, mon nouveau corps... C'était merveilleux... Ce corps semblait m'appartenir depuis ma naissance. Pourtant, cela ne faisait que quelques minutes que je le possédais. Il m'obéissait comme si... Comme si quoi? je ne peux ni le dire, ni le comprendre.
Je sentis également une sensation étrange... Comme si quelque chose avait changé en moi... Cette expérience avait changé ma façon de voir la vie, les choses, les autres, mes pouvoirs.
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